
ATELIER PORTE OUVERTE SUR RENDEZ-VOUS UNIQUEMENT
Cette nuit-là au musée la lune était bien belle, bien ronde posée au-dessus de nos têtes. J’étais redevenu cet enfant persuadé de pouvoir la décrocher ; j’y suis arrivé mais ne sais pas encore comment. Je me suis laissé griser par la beauté, l'état des lieux des paysages. Camargue plurielle, terre sacrée j’en oubliais tout naturellement le reste ! Il fallait alors que l'alchimie fonctionne et que tout cela puisse se mettre en place, en musique, sur la toile. Il fallait qu'une fenêtre s'ouvre là où le rêve et la réalité se confondent. Le tableau “La nuit étoilée sous le ciel des Saintes” prenait vie.
Bientôt sous le ciel des Saintes
Du 1 au 15 août 2025
Exposition “Esteban, la part de l’autre”
Visible au Saintes-Maries-de-la-Mer - 13 460
Musée Baroncelli en présence de l’artiste
Ouvert :
De 10 h à 12 h 30
De 15 h à point d’heure
Visible sous le ciel des Saintes
"La part de l’autre" ne nous appartient pas, nous échappe et nous éclaire...
"Alors qu’il s’agissait de saisir l’invisible, c’est dans l’incompréhension la plus totale que les couleurs se sont quelque peu détournées de moi et ont fini par se fâcher ! C’était un tout et je ne pouvais apporter aucune explication rationnelle. Je n’étais plus là, tout simplement, plus tout à fait le même.
Ma peinture : un départ, une arrivée future, un trop-plein, une absence profonde, l’amoncellement d’une vie… un tourbillon de poussières d’étoiles, une séparation. L’impuissance, le silence et le grand pèlerinage du mois de mai… Ce réceptacle était devenu la face immergée d’un immense « iceberg » difficile à exprimer, difficile à supporter.
Le peintre que j’étais n’existait plus.
Et c’est dans les profondeurs et au-delà des apparences que se révélait alors « la part de l’autre ». Cette infime partie qui nous façonne, qui nous oblige, qui nous échappe et qui s’inscrit également dans la filiation.
Et comme dans ce portrait, dans ce tableau de Greg, j’y voyais beaucoup de profondeur, une paix, une lumière intérieure sous la protection bénie des grandes saintes.
Et alors que le tableau se faisait écho en moi, me revenait à l’esprit les mots de Mimi, mon amie : « J’ai réussi à aimer la vie en regardant le bon côté des choses et des gens : le côté lumineux ».
Il en va certainement ainsi de « la part de l’autre ». Cette infime partie de nous-même qui ne nous appartient pas, qui nous échappe, nous permet d'exister et nous éclaire…"